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I'M ALREADY USED TO BEING ALONE | Kaleb [U.C] Empty I'M ALREADY USED TO BEING ALONE | Kaleb [U.C]

Lun 31 Aoû - 20:20

Kaleb H. Meiran


Informations
Compétences


Nom : Meiran, le nom de jeune fille de sa mère.
Prénom(s) : Kaleb Helden
Race : Hybride, malheureusement. Il ne le cache pas, mais n'ira jamais jusqu'à le crier sur tous les toits.
Orientation sexuelle : Pansexuel
Age en apparence : une vingtaine d'années tout au plus.
Classe sociale : Pauvre (Tiers-etat donc)
Particularité(s) physique(s) ou psychologique(s) :

± Possède un tatouage dans le bas du dos ; un papillon dans un style tribal.

± Porte généralement une boucle d'oreille, à l'oreille gauche, décorée d'une magnifique plume émeraude de Rizzurs.

± Habile de ses mains, il crée souvent ses vêtements ou ses outils lui-même.

± Fasciné par la botanique et le règne animal, il tient énormément aux plaines d'Andor.

Ses pouvoirs de base : Air et Terre. Il aurait aimé avoir un certain contrôle sur l'eau, mais dans la vie, on ne peut pas toujours avoir ce que l'on désire. Il est très bien placé pour le savoir.

Sa capacité spéciale : Bénediction ; Chamane.

Kaleb peut se métamorphoser en un animal lorsqu'il se drape de sa peau. Il ressent souvent un fort attachement envers les fourrures qu'il a déjà portées et ne supporte pas qu'on les lui prenne. Son pouvoir sur le chamanisme ne s'arrête toutefois pas ici puisqu'il est également capable de faire des rêves prémonitoires, même s'il ne les contrôle pas. Il ne s'en souvient généralement pas à son réveil, mais il garde les sensations éprouvées



Caractère~


Rusé
Patient
Egoiste
Curieux
Impulsif
Moqueur
Territorial
Débrouillard
Perfectionniste
Oeil pour oeil dent pour dent
Préfère la compagnie des animaux

Les rêves représentent une réalité différente prenant racine dans un monde propre à chacun, où ce que nous appelons « normalité » est déformé, déchiré et recollé différemment. C'est un univers que Kaleb se plait à arpenter au fil de ses nuits, inlassablement, bien qu'il ne s'en souvienne généralement pas lorsqu'il se réveille. Il se rappelle toutefois des sensations vécues en songe. L'impression d'être mouillé, par exemple, lui dit qu'il va pleuvoir, qu'il va tomber dans l'eau... mais si la dérangeante sensation de manquer d'air le suit, il pourra aisément dire qu'il risque la noyade. Kaleb aime les casse-têtes, il aime les difficultés le forçant à s'arrêter un instant afin de faire le vide dans son esprit et de remettre ce qu'il sait en place, de manière à trouver la faille. Il n'a pas peur de l'échec, au contraire, il apprend de ses erreurs et fait tout pour se surpasser et réussir ce qu'il cherche à accomplir. Les critiques ne lui font donc ni chaud ni froid lorsqu'elles sont prononcées par de mauvaises langues. Il est cependant prêt à écouter ce qu'on lui dit, pour une fois, lorsqu'il s'agit de choses qu'il peut et voudrait améliorer.

En effet, Kaleb n'est pas vraiment le genre de personne à se préoccuper d'autrui. Son bien-être passe avant celui des autres puisqu'il sait que, quoiqu'il fasse, jamais rien ne lui sera rendu à la même intensité. Il y a toujours quelqu'un aimant plus que l'autre, dans un couple, alors pourquoi s'embêter à attendre un bonheur qui n'existera pas ? En se protégeant, il assure sa survie, même s'il doit piétiner les autres pour cela. D'ailleurs, il peut parfois se montrer hautain ; personne n'est meilleurs que lui puisque, de toutes manières, la vie n'est pas un jeu. Il reste cependant persuadé que personne n'est assez bien afin de lui offrir sa virginité précieusement conservée, peut-être une des seules facettes de l'ange vivant au plus profond de lui. Pour être plus précis, Kaleb n'accepte pas facilement de construire de nouvelles relations. La confiance ne s'acquiert pas aisément avec lui et, une fois perdue, ne se retrouve jamais. Car l'hybride est un être qui, lorsqu'il apprécie une personne, l'aime profondément et sans limites.

Ce qui contredit totalement son aspect territorial. Certes, ce n'est pas les mêmes choses, les mêmes idées, mais Kaleb ne laisse pas « aucune limite » à une personne s'incrustant chez lui. Il déteste profondément ça et ne supporte pas qu'un inconnu piétine son sol, sa maison, ses arbres... Son chez lui, c'est privé. C'est son univers, comme ses rêves. Il a donc quelques difficultés à inviter ses amis, peu nombreux, dans sa maison et préfère les rendez-vous à l'extérieur, là où il se sent libre. Il n'apprécie pas énormément le fait de se sentir cloitré, enfermé et peut facilement faire une crise d'angoisse lorsqu'il se retrouve pris au piège dans un endroit étroit et obscur. Pas qu'il ait peur du noir, mais durant ses instants, l'impression que les murs se rapprochent insidieusement de lui dans le but de l'étouffer le démange, le tue à petit feu.

Par contre, il possède énormément de sang froid, lorsque cela ne concerne évidemment pas sa claustrophobie. Patient, il n'est pas dérangé par le fait de devoir attendre de nombreuses heures. Tant qu'il peut s'occuper les mains, il est satisfait et est capable d'attendre. Car oui, Kaleb est très habile de ses mains et préfère faire ses propres vêtements plutôt que de les acheter. Bon, souvent, il marchande un peu avec les vendeurs, fait des échanges... mais en règle générale, tout ce qu'il utilise est fait main.

Curieux, Kaleb n'est jamais rassasié de connaissances. La lecture est une activité qu'il juge plaisante et indispensable. Il a peut-être la fâcheuse tendance de suivre les personnes qu'il n'arrive pas à comprendre, mais il n'ira jamais jusqu'à entrer par effraction dans la tanière d'un autre. Il respecte énormément cela et ne colle d'ailleurs pas les gens, voulant rester hors de leur périmètre de bien-être. Ainsi, il n'est pas du genre à tirer les vers du nez. Il déteste lorsque l'on essaie de lui faire cela, alors il ne le fait pas non plus. La vie privée est, comme son nom l'indique, privée et doit le rester.

Cependant, il possède un sang relativement chaud. Impulsif, il n'hésite pas à en venir aux poings et à faire mal. Toutefois, Kaleb n'est pas un meurtrier. Il sait lorsqu'il est nécessaire de s'arrêter et ne tuera jamais une personne pour rien, encore moins s'il est sous l'emprise de la colère. Très instinctif, il lui arrive de ne pas prendre son temps pour réfléchir, malgré qu'il puisse se montrer très rusé et stratège, afin de préférer la violence, les poings... Par facilité, peut-être. Toutefois revanchard, gare à vous si vous lui avez fait une crasse. Il se plait, dans ces moments-là, à échafauder des plans mesquins dans le seul but de vous faire tomber de haut...

Pour terminer, Kaleb est très à l'aise avec les animaux, mais moins avec les autres personnes. Il comprend plus facilement le langage de la nature et trouve cette dernière plus fascinante. Il voue une haine profonde envers les humains qui, contrairement aux hybrids, ont trouvé sans le vouloir une place de choix. Ils ne sont pas des parias, eux, et peuvent vivre presque comme ils le désirent. Être le jouet d'un autre n'est pas non plus dérangeant puisqu'il n'y a aucun abus et qu'ils sont payés. Comme quoi, la différence plait à un certain degré. C'est pour cela que les rêves sont si agréables. Nous pouvons les façonner comme bon nous semble, loin des regards...

Au fond, peut-être que Kaleb sent peser les chapes de la solitude sur ses épaules. Trop fier pour l'avouer, il niera toutefois férocement ce fait. La vie en solitaire lui plaît et son compagnon Swamp lui suffit amplement... Alors pourquoi son coeur se serre-t-il lorsqu'il voit des groupes d'amis ? Un petit Capalu avec sa mère...? Jalousie quand tu nous tiens...

Physique ~

Taille : 1m 82
Stature : élancée. Il est rapide et souple.
Cicatrice(s) : restant d'une morsure de Swamp ; on peut encore discerner les marques de crocs sur sa cuisse droite.
Style vestimentaire : plutôt un style humain, les tenues confortables et suffisamment serrées pour ne pas risquer tout accrochage avec un arbre lui plaisent. Il aime énormément les capes et s'en est confectionnée une qu'il a doublé avec de la laine chaude et douce. Pratique lorsqu'il fait froid.
En plus : Aime manier l'arc et pratiquer l'escalade.

Kaleb est un hybride ; il a donc récupéré autant d'attributs démoniaques qu'angéliques, même si les premiers tendent plus clairement à ressortir. À son plus grand plaisir, il a surtout pris les traits de sa mère, une habitante de Santa's, et n'a de son père que sa carrure. Longiligne, Son corps est nerveux, svelte, et beaucoup plus axé sur la rapidité et la ruse que la force brute. Passer une grande partie de sa vie dehors, en forêt, a amélioré son endurance et son habileté à se débrouiller avec ce qu'il a sous la main. Il connait donc parfaitement ses limites et, malgré sa recherche constante d'adrénaline, il sait lorsqu'il est urgent de s'arrêter et de se reposer.

Sa mère lui a offert des traits anguleux. Le menton volontaire, les lèvres pulpeuses et le nez droit, quoique légèrement pointu, lui confèrent un air noble et agréable à l'oeil. On peut de temps en temps le voir porter un petit bouc mais en règle générale, son visage est plutôt absent de moustache ou de barbe.

Kaleb arbore un regard fascinant, non pas part la couleur de ses iris, mais plutôt part leur profondeur. Ses prunelles, bordés de longs cils, sont charbonneuses et envoutantes ; il est aisé de se plonger dans ce puits de noirceur. Ses cheveux sont souvent coiffés vers l'arrière et de simples petites mèches retombent sur son front. D'un noir corbeau, ils sont épais, légèrement bouclés et caressent le bas de sa nuque.

Etant le fruit de l'amour entre un ange et une démone, Kaleb, sous sa véritable forme, possède des attributs venant des deux races. Son crâne ne ploie pas sous des impressionnantes cornes courbées qu'ont souvent les démons, non, cela aurait été trop simple. Après tout, l'hybride est un être déjà original de part ses gênes, alors pourquoi pas de part ses attributs ? En effet, sa tête est joliment décorée de deux bois semblables aux cerfs. D'un brun riche, ils entourent son crâne comme une jolie couronne et semblent pouvoir se dresser lorsqu'il se sent en danger. Ses ascendants démoniaques ne lui ont toutefois pas fait don d'une queue, de griffes ou d'autres caractéristiques de ce genre là.

Son côté ange, toutefois, lui a légué une paire d'ailes aussi étranges que ses « cornes ». En effet, ses ailes, pour vous aider à les imaginer, ressemblent à celles des phénix dans les mythes. Ses plumes ne sont toutefois pas incarnates, mais possèdent des couleurs variant entre le bleu, le vert et le noir, à l'instar des paons. Longues de deux mètres, elles glissent majestueusement sur le sol lorsqu'il marche, c'est pourquoi Kaleb préfère garder une apparence plus humaine afin de ne pas être encombré par ses appendices. Pour terminer, de petites tâches sombres apparaissent et parsèment ses épaules, son dos et l'arrière de ses jambes lorsqu'il se trouve sous cette forme.

Histoire ~



« Je ne me souviens pas de ma mère ; la seule fois où je pus apercevoir ses cheveux de jais et ses yeux anthracites fut à travers un portrait. Je l'ai tuée en arrivant en ce monde, j'ai volé sa vie afin d'implanter mon existence et, à l'heure actuelle, je ne sais pas si je dois le regretter ou non. Je pencherais plutôt pour le regret puisque la vie d'hybrid n'est pas aisée, mais en contrepartie, j'ai pu apprendre à « vraiment » vivre, à me débrouiller, à profiter du moindre petit pois à peine verdâtre que je pouvais m'offrir : et ça, ça n'a pas de prix. Né dans les abîmes, il m'arrive parfois de me demander ce que c'est que de vivre dans une famille aristocratique, en haut de l'échelle sociale... mais ces gens me paraissent tellement faux, hypocrites, que la compagnie des autres pouilleux d'Andor me convient à merveilles. Il n'y a pas vraiment de mensonges entre nous, nous sommes tous spectateur de la déchéance des autres... »

°°°

Je suis né à Arcadia, beau territoire aux températures douces et oscillantes d'un printemps encore naissant, sous le joug de la race angélique. Il ne faut toutefois pas se tromper, je ne suis point un ange, du moins, pas intégralement. Je suis ce que l'on appelle couramment une « tare », une engeance qui n'aurait pas du voir le jour. Du haut de mes cinq années de vie, il me suffisait de jeter un coup d'oeil à travers une fenêtre, pendant que mon père me tournait le dos, afin de m'apercevoir que je n'étais pas comme tout le monde ; moi, on ne m'emmenait jamais promener. Je n'allais jamais visiter le centre-ville afin de me faire acheter x chose et personne ne me prenait jamais dans les bras. J'ai appris rapidement que le monde pouvait se montrer cruel, que les gens n'étaient pas tous aussi empreints de bonnes intentions qu'ils voulaient le faire croire. Rien n'était tout blanc et rien n'était tout noir. Non, le monde était nuancé d'une bonne cinquantaine de nuances de gris, si ce n'était plus. Délaissé et laissé dans mon coin, je ne mis pas longtemps à gagner en maturité. Après tout, mon père, un ange dans toute sa splendeur, me faisait la moral lorsque je faisais parler mon Teddy à ma place.

« Teddy veut aller jouer dehors ! Teddy veut manger... Teddy veut une histoire pour dormir ! »
« Kaleb, on ne parle pas à la troisième personne, c'est un déficient mental. »

Petit, je ne comprenais pas vraiment ce qu'était un déficient, mais je savais que c'était mauvais. Mon enfance se passa à peu près ainsi, mon père me reprenait régulièrement, ne supportant sans doute pas que moi, son fils indigne et bâtard, ait pu tuer la femme qu'il aimait en venant au monde. D'après ce que j'avais pu comprendre, mon père n'avait pas été pour mon arrivée, ma naissance, il clamait fermement que c'était une mauvaise idée... mais ma mère, ma douce et tendre mère, me désirait du plus profond de son âme. Et elle gagna sur son époux, au grand malheur de celui-ci qui vit sa théorie confirmée le jour où sa femme s'éteignit de douleur. Elle ne put jamais choisir entre ses deux prénoms fétiches, Kaleb et Helden, alors mon père décida de me donner les deux. C'est bien la seule chose qu'il me donna de toute mon existence, d'ailleurs, si l'on ne comptait pas le toit et la nourriture.

Je grandis dans mon coin de la maison, sans jamais pouvoir sortir plus loin que le jardin. Ma seule compagnie se résumait à Alphard, le Capalu de mon père. Il ne s'en occupait pas tellement non plus, je jouais donc avec lui lorsque je le pouvais, m'en servant une fois plus grand comme peluche géante. Alphard était doux et gentil, il montrait les crocs lorsqu'il ne pouvait pas sortir, mais était relativement agréable à vivre. À mes dix ans, lorsque je pus sortir pour une de mes rares fois dans le jardin, ce fut accompagné du Cappalu, fermement accroché à sa fourrure. Sortir me faisait peur, mon père me racontait tellement d'histoire sur les personnes pouvant m'entourer que, pour moi, « dehors » était une jungle. Je n'avais pas tord, mais je mis un sacré moment avant de comprendre que je ne risquais rien et que ce que je pensais vrais n'étaient que des simulacres de vérité. Mon père me mentait afin de me « préserver », mais ce qu'il désirait vraiment faire, c'était me cloitrer à l'intérieur et faire en sorte que jamais personne ne sache que lui, ange relativement connu, ait mis au monde un hybrid. C'était une honte, un défaut que l'on pointait du doigt...

Alphard m'accompagna à chacune de mes éphémères et rares sorties. Je me tenais à lui et il jouait alors le rôle d'un rempart et d'un guide. Mais le jour où je décidai de braver les ordres de mon père et de sortir du jardin, ce fut le drame. Mes attributs commençaient tout juste à se développer, je ne pouvais donc pas encore les cacher et tout le monde arrivait sans trop de peine à discerner la face démoniaque que je cachais en moi, que mon père m'avait appris à haïr et à brider. Un groupe d'enfants m'avaient suivi, même au moment où je cherchais à m'enfuir, à rentrer à la maison loin de tout... mais ils ne m'avaient pas laissé faire. La petite troupe d'angelots m'avaient arrêtés afin de me montrer du doigt, me prouvant encore que leurs parents étaient étroits d'esprit. Car je ne me leurrais pas, je savais déjà que le caractère des enfants étaient grandement influencés par l'éducation des parents. Elevage, dans mon cas...

Je n'avais jamais vécu quelque chose de semblable, et malgré le fait qu'Alphard montre les crocs, je ne me sentais pas en sécurité. J'agrippai des touffes de son pelage en essayant vainement de me dissimuler derrière lui. Un son rocailleux s'échappait de ses babines retroussées et je sais qu'en d'autres circonstances, voir un Capalu en colère ne me rendrait pas indifférent. Mais avant qu'Alphard n'attaque, un autre ange fit son apparition. Il s'agissait d'un homme, plutôt grand d'ailleurs, aux yeux envoûtants. Il était beau, possédait un charisme incroyable et sa présence suffit à faire courber l'échine aux gamins.

Il m'a protégé sans que je n'en fasse la demande, prenant mon parti et me sortant de son prénom. Je n'avais pas retenu son prénom, mais son caractère et son doux sourire s'étaient imprimés dans ma mémoire et dans ma rétine. Il n'avait pas un visage très chaleureux de base, mais quand son léger sourire avait étiré ses lèvres, il avait également atteint ses yeux ; et c'est ça qui m'avait le plus marqué, sans doute. Il était franc avec moi et le fait qu'Alphard ne le menaça pas suffit à m'ôter toute hésitation. Cet ange me raccompagna un petit bout de chemin, sans vraiment discuter. J'étais, pour ma part, trop touché pour pouvoir aligné deux mots. Si cet homme n'avait pas été là, j'imaginais sans trop de peine ce qui me serait tombé dessus et j'en avais froid dans le dos : j'étais si faible, si ... passif.

C'est un peu grâce à lui que je me mis à changer. Du moins, c'est grâce à lui que l'idée de me solidifier tant moralement que physiquement bourgeonna à l'intérieur de mon crâne. Parce que, à mon retour, j'avais eu d'autres problèmes à régler, notamment avec mon père qui, inquiet de ne pas me voir rentrer, m'avait sauté dessus.

« Où étais-tu !? Je t'avais dit de ne pas sortir ! Mais tu n'en fais toujours qu'à ta tête ! C'est à cause de ce fichu animal, n'est-ce pas ? Sans lui, tu ne serais jamais sorti ! Tu vas voir ce que je vais en faire, de ton foutu Capalu ! Il sera parfait en descente de lit. »

Je n'avais jamais vu mon père aussi remonté. Au début, je pensais qu'il bluffait, qu'il n'allait pas toucher à Alphard, mais je me trompais lourdement. En effet, mon père fit venir un artisan, à la maison, afin que ce dernier puisse s'occuper sur place de la bête. Bien sûr, je n'en savais rien, cloîtré dans ma chambre... Ce qui m'avait mis la puce à l'oreille était l'heure. En temps normal, Alphard venait toujours me rejoindre dans mon lit, avant de dormir. Il m'entourait de son grand corps chaud et je m'endormais contre lui, bercé par sa respiration.... Mais cette fois-ci, il ne vint pas. Je sortis donc de mon lit, pieds nus, et eus un frisson en sentant la fraîcheur de la pièce courir sur mon épiderme. Ce fut le drame lorsque je découvris ce qui restait d'Alphard. Juste une fourrure encore sanguinolente, les ossements et autres tissus ayant été jeté. L'artisan en pause, j'en profitai pour ramasser la peau et m'enfuir avec, jusqu'à la salle de bain. J'eus un puissant haut les coeurs et vomis longuement avant de me reprendre, le visage baigné de larmes. Ce jour là, je lavai précautionneusement la fourrure, avec une tendresse immense, comme un dernier hommage. Je ne pus toutefois me convaincre de la laisser et m'endormis, enroulé autour de celle-ci. Elle était douce et, malgré l'absence de chaleur, j'avais l'impression de retrouver mon Capalu, son odeur... et je m'endormis comme une souche.

Quelle ne fut pas ma surprise lorsque je m'éveillai, différent. Je ne compris pas immédiatement, mais aviser un Capalu ressemblant énormément à Alphard, dans la chambre, en se regardant dans un miroir... Je compris rapidement que, d'une façon ou d'une autre, j'étais devenu Alphard, que lui et moi ne faisions plus qu'un... et Je ne lâche jamais sa peau depuis. Elle est toujours avec moi, enroulée autour de ma taille, posée sur mes épaules ou simplement soigneusement pliée dans mon sac en cuir...

Bien sûr, la mort de mon animal de compagnie ne me rendit pas heureux. Loin de là. Ma relation avec mon père mourut ce jour-là, enterrée avec les restes d'Alphard. Il n'était plus qu'un représentant légal, de mon point de vue, rien de plus. Alors, une fois ma majorité atteinte, je m'enfuis de la maison. Mon père m'avait tellement habitué à haïr les démons, mes gênes me liant à eux et à ma mère que, maintenant, je n'avais plus qu'un désir : Découvrir Santa's et ses habitants. Avec peu de sous en poche, ma peau de Capalu sur le dos ainsi que quelques vivres et vêtements, je m'évanouis dans la nature, direction Santa's, Arcadia me dégoûtant à un point inimaginable. Tous les anges n'étaient pas pareil, mais je ne désirais plus remettre un pied là-bas... Je ne sus jamais ce qu'il advint de mon père et ne veux pas le découvrir.

Sur le chemin de la mégalopole démoniaque, je tombai sur une espèce bien étrange. Depuis mon départ de chez mon père, je découvrais une nouvelle facette du monde qui m'entourait. Un rien fascinait la graine d'adulte que j'étais et je réappris tout de par moi-même, souvent en expérimentant. J'appris à discerner les fruits et à ne plus jamais m'approcher d'une banane jaune. Elles semblaient inoffensives, mais étaient si acides que rien qu'au souvenir, mes lèvres se tordaient en une grimace dégoûtée. Je rencontrai quelques hybrids sur ma route, mais principalement des démons qui, pour les plus gentils du moins, m'apprirent quelques bases en botanique. Je devais sans doute leur faire pitié, marchant en solitaire sur les routes… Mais j'appris tellement de choses à leurs contacts que je m'en fichais comme d'une guigne. Qu'ils me prennent donc en pitié ! J'aurai ainsi plus de vivres… Eh oui ! Parce que mes rencontres me donnaient en général de quoi me sustenter, parfois un bout de peau que je cousais avec d'autre dans le but de me faire une couverture rapiécée.

Le destin mit tout de même un bien étrange animal en face de moi. Un swamp, d'une magnifique couleur me rappelant les yeux de mon sauveur, qui semblait particulièrement teigneux se planta un jour devant moi. Il paraissait jeune, mais je savais qu'il ne fallait pas se fier à ces créatures. Je fus des plus surpris lorsque ce dernier se mit à me suivre de loin, semblant attendre quelque chose… mais quoi ? Je compris lorsque, une nuit, j'ouvris les yeux sur la bête, les crocs déchirant mon sac de cuivre. Le dragonneau avait faim et avait l'air de vouloir se nourrir de mes frêles vivres. Je n'allais toutefois pas le laisser faire !

Sans vraiment réfléchir, je me levai en vitesse, ignorant les sensations de vertige accompagnant une levée trop rapide, et lui sautai sur le dos. L'animal ne tarda pas à rouer, dans le but de me déloger, et une fois chose faite, me mordit profondément la cuisse. Il parut toutefois se calmer en sentant le goût ferreux de mon sang envahir sa gueule et, aussi étonnant que ça puisse paraître, lâcha mon sac avant de partir. Je devais certainement être stupide ou encore sous l'effet d'une quelconque herbe à pipe, mais après m'être soigné sommairement (un bandage très serré), je partis à sa poursuite. La toile recouvrant ma jambe se teinta vite de rouge, je ne m'arrêtai tout de même pas de courir. Puis, une fois devant le Swamp m'ayant suivi plus d'une semaine dans le seul but de se nourrir, je jetai les maigres morceaux de viande séchée que je possédais, sur le sol, en m'éloignant. J'étais très curieux, on disait des Swamps qu'ils étaient méchants et fourbes, mais celui-ci paraissait très jeune, trop pour se débrouiller.

C'est ainsi que je pris un animal bien spécial sous mon aile. Oh, après l'avoir nourri, je m'évanouis. Sans doute à cause de la perte de sang subie après la morsure et mon manque de sommeil, mais l'animal me veilla toute la nuit, recueillant des herbes étranges afin de les mettre en tas sur ma jambe blessée. Evidemment, ce traitement ne fit pas énormément d'effet, mais l'intention était bien là et la plaie réussit toutefois à cicatriser. Il demeure tout de même des marques, preuve de l'attaque.

Tout deux, voyageant ensemble comme deux vieux compagnons de route, nous partimes en direction de notre unique destination ; Santa's.


IRL~
Pseudo : Sherkan
Age : 16 étés !
Comment as-tu connu le forum ? Ankouille ~
Ton avatar : Un OC de Alexzappa
Tes passions en dehors du rp ? Euh... le rp ? l'écriture, la lecture et le dessin, je pense owo. Glander aussi...
Le forum te plaît ? Quelque chose à améliorer ? Pour l'instant, R.A.S !

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I'M ALREADY USED TO BEING ALONE | Kaleb [U.C] Empty Re: I'M ALREADY USED TO BEING ALONE | Kaleb [U.C]

Mer 23 Sep - 13:58

I'M ALREADY USED TO BEING ALONE | Kaleb [U.C] Va10

L'intrigue



BIENVENUE SUR ERAVA KALEEEEEB ! ♥️ *desbébeysparmilliers*

Bon j'fais suivre les formalités mais je sais que t'as probablement déjà tout lu héhé ♥️

Tu retrouveras l'intrigue en cours ici ! N'hésite pas à aller y jeter un oeil afin de pouvoir te représenter la situation actuelle et t'aider à trouver un but pour ton personnage héhé !

En ce qui concerne l'avatar et le pouvoir c'est la staff qui se charge de les répertorier alors ne t'inquiète pas ! En revanche, il est préférable de signaler ton métier dans le  bottin des métiers!

Et voilààààà! Surtout si tu as des questions/appréhensions, n'hésite pas à mpotter le staff où à te connecte sur la cb si des membres sont connectés! ♥️

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